Les pensées obsessionnelles dûes aux attaques de ma belle-mère
Les pensées obsessionnelles dûes aux attaques de ma belle-mère
Elle : Depuis des mois, je me bats avec des paroles et des attitudes blessantes de ma belle-mère. J’ai l’impression d’être possédée par un démon. Je me lève en y pensant, je me couche en y pensant. J’imagine même que mes pensées sont directement reliées aux siennes : quand elle pense du mal de moi, je l’entends !
Moi : Que s'est-il passé exactement?
Elle : Depuis mon arrivée dans la famille, je sens une hostilité sourde. Mais là, j’étais enceinte, j’avais faim. Nous étions en week-end chez eux. J’ai demandé si je pouvais me servir quelque chose dans la cuisine. Elle a refusé, en arguant que nous allions manger dans une heure. Alors j’ai attendu que mon mari réagisse. Il l’a fait mollement et finalement on a trouvé du chocolat dans nos sacs. Une semaine après j’ai voulu reparler de cela à ma belle -mère en lui disant que cela m’avait blessée. Et là j’ai eu droit à une salve de haine : que je mentais, que j’avais déréglé son fils, que je mangeais n’importe comment etc. Elle a dit à mon mari que je l’avais insulté, raccroché au nez etc. Que des choses fausses.
Moi : Ok. Et depuis, vos pensées vous disent quoi exactement?
Elle : Je me refais la scène en boucle, je me justifie, je demande à être crue. Mon mari dit qu’il me croit mais je ne le trouve pas assez impliqué. Je me sens mauvaise, je me sens victime. J’ai l’impression de porter sa malédiction.
Moi : Vous avez déjà eu ce genre de pensées envahissantes?
Elle : Oui, mais là ça faisait très longtemps, et jamais à cette intensité.
Moi : Vous souhaiteriez penser quoi à la place exactement?
Elle : Cette femme est folle, et passer à autre chose.
Moi : En tout cas, vous épaississez le pouvoir d’un discours, manifestement complètement inadapté et blessant, en le déclinant sur toutes les situations qui vous arrivent.
Elle : Oui c’est ça, c’est devenu une partie de moi.
Moi : Il y a des moments où vous n’y pensez pas?
Elle : Oui heureusement ! Au travail je n’y pense pas. Quand je suis concentrée sur d’autres choses.
Moi : Alors on y va !
Les pensées envahissantes sont une grande source de souffrance. Elles indiquent qu’une partie blessée de soi à été touchée. Souvent cette zone contient des traumas infantiles, des scènes familiales anciennes. Elles nous disent aussi que l’amour de nous-même est atteint : nous ne pouvons pas mobiliser assez de bienveillance à notre égard pour amortir le choc de l’attaque. Alors le tribunal intérieur se met en place : vos pensées sont à la fois juge, victime et bourreau. Et lorsque notre attention est focalisée sur cette scène de tribunal, notre vie devient un procès à ciel ouvert. Notre maison, notre conjoint, nos relations. Même une amie bienveillante qui émettrait une hypothèse douteuse devient un ennemi : peut-être que l’heure des repas est essentiel pour ta belle-mère…
Faut-il tout quitter pour avoir la paix? Dans une grande partie des cas, non!
L’hypnose est un outil précieux dans ce genre de situation. Elle permet de dialoguer avec l’intime, d’amener du mouvement dans un scénario figé. L’hypnose intervient là où la partie consciente ne suffit pas, cette partie qui vous dit justement : tu vois bien que le discours de ta belle-mère est déficiant/ délirant/ méchant/ toxique/.
Consoler la partie de soi blessée puis couper le fil imaginé entre soi et l’autre,permettent d’ annuler la “malédiction” et retrouver une forme de légèreté d’être.
Je ne peux pas aller chez le dentiste
Je ne veux pas aller chez le dentiste
Lui : Depuis cette séance, à 12 ans, où le dentiste m’a torturé, je n’arrive plus à consulter pour mes dents. J’ai 35 ans.
Moi : Que s’est il passé à 12 ans?
Lui : Il a fait un traitement de racines sans anesthésie. J’entends encore les bruits atroces de sa fraise.
Moi : Que se passe-t-il, là , dans votre corps quand vous vous remémorez ce moment?
Lui ( grimaçant) : Je ne sais pas comment vous dire, j’ai le bruit dans les oreilles et la douleur partout.
Moi : Partout?
Lui : Oui, je peux pas vous dire mieux.
Moi : Comment puis-je vous aider?
Lui : J’ai plein de caries et je dois aller chez le dentiste.
Moi : Comment savez que vous en avez plein?
Lui : J’ai accepté qu’on me fasse une radio et le résultat est celui-là.
Moi : Donc maintenant vous devez vous faire soigner par un.e dentiste?
Lui : Pas le choix!
Moi : Vous êtes sûr.e?
Nous avons procédé à une séance. Il a été très réceptif à l’hypnose et il m’a écrit une semaine après pour me dire qu’il s’était fait soigner sa première carie. Parfois les douleurs actuelles ne suffisent pas à motiver un accès au soin. Le souvenir d’une scène traumatique peut freiner une démarche nécessaire. Les traitement dentaires des années 50 à 90 sont souvent des sujets de consultation. La douleur, le manque d’empathie de certains dentistes, la vue des outils et le bruit sont les éléments d’une scène que l’on me rapporte régulièrement. L’hypnose est un outil salvateur dans ce genre de situation. La collaboration avec un.e dentiste bienveillant.e est un plus.